La dépression ou fragilité maternelle post-natale est la 1èrecomplication de la grossesse avec des conséquences qui peuvent être sévères, ce qui en fait un enjeu majeur de santé publique.
Plus la dépression est sévère et dure longtemps, plus le risque de répercussion sur l’enfant augmente (troubles du comportement, des apprentissages, dépression de l’enfant). Pourtant, la dépression du post-partum, et plus globalement les dépressions périnatales, sont mal connues en France, en pratique non dépistées.
Le rapport les 1 000 premiers jours (Ministère des Solidarités et de la Santé, Sept 2020) pointent les éléments suivants:
- Le taux de dépression maternelle post natale varie entre 10 et 15%, avec un pic de fréquence à 2-4 mois et un autre à 6 mois
- En France, + de 100 000 femmes sont en grande détresse dans l’année qui suit la naissance, 50% ne savent pas à qui s’adresser
- 30% des mères mériteraient une attention particulière en raison d’un fragilisation +/- grande liée à l’état de grossesse
- Les conséquences peuvent être sévères (suicide) et entraver l’établissement du lien mère/enfant et le développement psycho-affectif du bébé
L’enquête nationale périnatale, édition 2021 rapporte que:
- 16,7% des femmes présentent des symptômes suggérant une dépression post-partum (échelle EPDS à 2 mois après la grossesse)
- 15,5% des femmes déclarent avoir vécu difficilement ou très difficilement leur grossesse
- 11,7% avoir un mauvais voire très mauvais vécu de leur accouchement
Informer massivement sur ces troubles et proposer des méthodes de dépistage permettraient une prise en charge plus rapide. Ces volontés sont réaffirmées dans le PRS 3 de l’ARS IDF et dans le PTSM du 94.