Les infections à papillomavirus humains (HPV) sont très fréquentes et hautement transmissibles, essentiellement lors des contacts sexuels. En effet, 80 % de la population a été en contact avec ces virus. La plupart des infections par les papillomavirus ne donnent aucune lésion.
Il existe près de 200 types différents de Papillomavirus humains, parmi eux :
- 12 sont définis comme étant à haut risque (HPV 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59) → cancer ou modifications des cellules des muqueuses qui peuvent évoluer en cancer
- 2 sont définis comme étant à bas risque (HPV 6 et 11) → verrues génitales et lésions bénignes
- Dans 90% des cas, l’infection est transitoire et s’élimine naturellement en 1 à 2 ans après la contamination sexuelle
- Dans 10% des cas, l’infection persiste et, pour certains HPV à haut risque, peut entraîner des lésions qui peuvent évoluer vers un cancer plusieurs années après l’infection par le virus. Elles peuvent être à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l‘utérus, de la vulve, du vagin et de l‘anus. On recense, chaque année en France, plus de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus dépistées et traitées et 6 400 nouveaux cas de cancers dont 2 900 cancers du col de l’utérus. Presque tous les cas de cancers du col de l’utérus sont causés par une infection à HPV transmise par voie sexuelle.
En France, chaque année 6 300 nouveaux cas de cancer sont causés par les HPV et ces cancers peuvent toucher les hommes comme les femmes.
Les femmes sont majoritairement touchées, mais les hommes sont aussi concernés car plus d’un quart des cancers HPV touche également les hommes.
- Chez les hommes comme chez les femmes, le cancer peut se développer dans la région des parties intimes (col de l’utérus, anus, vulve, vagin, pénis), ou encore dans la gorge et la bouche (oropharynx, cavité orale, larynx )
La vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) prévient jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine de ces lésions précancéreuses et/ou de ces cancers.
En France, la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) a été recommandée chez les filles en 2007 et chez les garçons en 2021. Elle repose sur un schéma vaccinal à 2 doses de Gardasil 9® chez les jeunes de 11 à 14 ans. Un rattrapage, selon un schéma à 3 doses, est possible jusqu’à l’âge de 19 ans, et jusqu’à 26 ans révolus pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes.
La couverture vaccinale chez les filles a connu récemment une progression notable, portée notamment par l’extension des obligations vaccinales du nourrisson et l’extension de cette vaccination HPV aux garçons en 2021.
Ainsi au 31 décembre 2022, elle était de 47,8 % pour 1 dose chez les filles de 15 ans et de 41,5 % pour 2 doses chez les filles de 16 ans (soit une progression de 13 points pour les doses 1 et 2 depuis 2019).
La couverture vaccinale chez les garçons est de 12,8 % pour 1 dose chez les garçons de 15 ans. La couverture vaccinale 2 doses à 16 ans est de 8,5 %.
Source: Institut National du Cancer,
Instruction ministérielle du 19 juin 2023 relative à l’organisation d’une campagne nationale de vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) au collège à partir de la rentrée 2023-2024